J'apprivoise l'invivableJ'apprivoise l'invivable

J'apprivoise l'invivable

Castanet|Hervé

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Date de parution : 01/07/2018
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12.00
Macha Makeïeff a créé début 2018 une Installation minuscule et l'a aussitôt placée dans le hall du théâtre de La Criée qu'elle dirige. À s'approcher, on découvre, coincée entre deux piliers, une lourde et vieille cabine téléphonique des années 1930 transformée en reliquaire. Pourquoi y montrer, enchâssée dans une valise, une figurine de Macha petite fille qui regarde ? En quoi la comédie fantastique de Mikhaïl Boulgakov, La Fuite, y est-elle impliquée? Quel spectacle immobile se joue? Menons l'enquête en suivant ce fil de l'artiste : « J'avais besoin de cagibi, d'appentis, d'alcôve où emmurer un secret. » Le nouveau Sherlock devra savoir que l'artiste, avec son secret, toujours précède le psychanalyste puisqu'il livre l'accès à « la place de ce qui ne saurait se voir » (Jacques Lacan).
Informations
Date de parution : 01/07/2018
ISBN : 9791095704041
Largeur : 120mm
Hauteur : 170mm
Poids : 0.078Kg
Nombre de pages : 48
Les avis clients
A lire et à offrir
 
« L’art change la vie ». Dans ce livre, l’auteur, Hervé Castanet, prend au sérieux la création théâtrale et notamment l’Installation minuscule que Macha Makeïeff, metteure en scène reconnue, directrice du théâtre national de Marseille depuis 2011, a créée. Cette dernière aime cette formule choc : « très vite on se cogne au réel ». Et comment réagit-on à ce dernier ? Sonné, épuisé, se couche-t-on ou, bien vivant, crée-t-on une fiction où l’on rit ? On se doute de la réponse : « Le rire est la seule réponse libre et humaine au désastre. » Il scandalise. « C’est une débauche. [...] Le rire proteste. » Le théâtre – comme l’art selon Max Jacob – est une « distraction », ajoute-t-elle : « Le théâtre comme la littérature est un jeu grave, intuitif, prémonitoire, mais reste un jeu. » On bute sur le réel et on y répond par l’invention, les « hasards poétiques », le théâtre – bref par le rire « vengeur » qui « est encore l’émotion la plus sauvage ». Résultat obtenu : « on décale le réel » car « l’art change la vie ». L’Installation minuscule a justement cette fonction … En montrant les enjeux de la création, ce livre, au style clair, se lit comme un divertimento.
- 02/09/2018
Quand le nouveau Sherlock sait que l'artiste avec son secret le précède
 
J’apprivoise l’invivable. Une installation de Macha Makeïeff par Hervé Castanet situe dès ce titre extrait d’une formule de l’artiste, les questions auxquelles il répond. Evocateur d’un savoir-y-faire avec un désastre rencontré, il intéresse celles et ceux qui ne reculent pas face au réel. Etonnement, Hervé Castanet, Professeur des universités, psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause freudienne et auteur de nombreux ouvrages dont à propos du savoir des artistes fait le choix d’écrire non pas sur la dernière comédie mise en scène par Macha Makeïeff -La fuite de Mikhaïl Boulgakov- et jouée (entre autres) dans le théâtre National qu’elle dirige La Criée, mais à une Installation minuscule crée par l’artiste et à côté de laquelle l’ignorant pourrait passer. Cet ouvrage de facture très soignée est lui aussi de petit format avec de très larges rabats que l’on est tenté de déplier à la quête d’un texte secret. Mais c’est par son écrit que l’auteur, « Le nouveau Sherlock » décrypte et élucide ce à quoi il en donne le statut : L’installation Minuscule. Le texte est clair et dense, le style précis, un plaisir à lire et, telle une intrigue policière, les éléments en cause se dénouent et s’éclairent en plusieurs actes jusqu’au plus intime. Le choix des objets s’élucide dans sa dimension de création, de trouvaille, de « contre désastre », ce qui se joue dans ce spectacle immobile et en quoi La fuite ou l’exode y est impliquée également. J’ai apprécié aussi la fin de l’ouvrage qui rappelle avec force ce que Lacan prônait comme éthique, celle de ne pas céder sur son désir (inconscient). Le livre, l’Installation minuscule, la création démontrent le gain de vie qui en résulte.
- 02/09/2018
Contre-désastre au tragique
 
L’Installation minuscule conçue par Macha Makeïeff et présentée dans le hall du Théâtre national de la Criée à Marseille n’est pas passée inaperçue. Pour s’en convaincre ? L’incisif et stimulant commentaire qu’en propose Hervé Castanet, psychanalyste, possède cette qualité rare d’offrir à son lecteur l’opportunité d’une visite « virtuelle » et guidée sur le mode de l’enquête « policière ». Quel secret bien caché se loge au cœur d’une Installation « qui ne paye pas de mine ni ne prétend s’offrir à tous » ? Revêtant pour la circonstance l’imperméable du célèbre inspecteur Columbo, la réponse de l’auteur à l’énigme qu’il s’agira ensuite de démontrer est livrée d’emblée... Une cabine immobile et silencieuse offrant un droit d’asile à des objets « mis au rebus » et sauvés du naufrage dévoile, pour le spectateur perspicace, le théâtre privé de l’artiste qui ouvre à une authentique poétique du désastre. Trois dates viennent dès lors scander les actes d’une tragédie intime et singulière qu’il s’agit bien de déchiffrer : 2018-1960-1920. « Ce théâtre est celui de la metteure en scène elle-même liant l’adulte qu’elle est à la petite fille qu’elle fut et à laquelle ses fictions et mises en scène font souvent retour ». Tragique donc l’Installation minuscule ? Oui tranche puis conclut l’auteur. C’est le courage de l’artiste, Macha Makeïeff, de consentir jour après jour au face-à-face avec le sentiment de la perte, malédiction héritée de l’enfance ; c’est sa force et sa fantaisie surtout d’inventer, à travers son œuvre, des contre-désastres vivifiant à l’inévitable de la mort.
- 02/09/2018
très bon produit
 
Un bricolage singulier. Renée Adjiman, psychologue clinicienne. Dans une cabine en bois postée dans le grand hall du théâtre national de la Criée, à Marseille, se trouve une « installation minuscule » créée par Macha Makeïeff, directrice de ce théâtre. Votre regard est attiré par une figurine. L’auteur du livre nous dit que c’est Macha Makeïeff petite fille, assise dans un décor de papier orange, les mains sur les genoux et une valise posée près d’elle. Cette scène, vous l’avez déjà vue, c’est le premier tableau de la pièce La fuite de Michael Boulgakov, mise en scène par la directrice de ce théâtre. « C’est une image animée qui noue le temps d’aujourd’hui du théâtre à celui remémoré de l’enfance » nous prévient l’auteur, Hervé Castanet, psychanalyste à Marseille. Il va au fil des pages nous entraîner à la manière de l’archéologue dans ce théâtre intime qui se déplie sous nos yeux. L’artiste nous prévient « on peut créer des fictions pour ne pas mourir mais la plaie ouverte est inéliminable pour autant ». Alors comment « apprivoiser l’invivable » ? C’est une question qui nous concerne tous, et vous pourrez découvrir dans ce livre quel est le bricolage singulier qu’opère l’artiste pour donner à sa création autant d’intensité.
- 03/09/2018
Petit théatre intérieur
 
Hervé Castanet nous entraine dans son sillage, et nous permet d’entrevoir ce que l’artiste «?ne veut ni taire ni ignorer de ce [qui] se dérobe, à jamais perdu?». Il dénude avec justesse l’envers du petit théâtre intérieur de Macha Makeïeff. Jamais il ne l’interprète, mais nous aide à ralentir notre lecture, et aiguise notre regard sur sa «?fantaisie?». Assurément, l’une et l’autre ont fait de leur écrin un hymne à l’indicible, à l’invisible et au hors sens. Très bel ouvrage sur un fragment d’«?inanimé subtil?».
- 03/09/2018
Théâtre et psychanalyse
 
Hervé Castanet nous propose l’analyse d’une installation conçue par Macha Makeïeff au théâtre de la Criée, à Marseille. Passer des planches au hall, du mouvement de la scène à la fixité de l’installation, placer sous les projecteurs non plus le comédien mais l’objet ? Cet acte de création produit une mise en scène immobile et se décrypte au fil des pages. Hervé Castanet met en lumière le nouage entre ce qui fut, ce qui a été et ce qui fait oeuvre au présent en rapprochant « l’installation exposée avec les mots de l’artiste tissés autour de ses spectacles et expositions. » Comment s’y prend Macha Makeïeff ? Elle monte une installation à partir d’objets-déchets, sauvés du naufrage de l’Histoire, élevés à la dignité d’une oeuvre. Cette fiction recompose les évènements tragiques et permet l’émergence du rire, « seule réponse libre et humaine au désastre. » On se glisse avec plaisir dans la lecture de ce commentaire sur les trouvailles de l’artiste pour traiter avec brio et légèreté ce que la psychanalyse nomme le réel, soit le désastre auquel chacun est subjectivement confronté.
- 03/09/2018
Contre-désastre au tragique
 
L’Installation minuscule conçue par Macha Makeïeff et présentée dans le hall du Théâtre national de la Criée à Marseille n’est pas passée inaperçue. Pour s’en convaincre ? L’incisif et stimulant commentaire qu’en propose Hervé Castanet, psychanalyste, possède cette qualité rare d’offrir à son lecteur l’opportunité d’une visite « virtuelle » et guidée sur le mode de l’enquête « policière ». Quel secret bien caché se loge au cœur d’une Installation « qui ne paye pas de mine ni ne prétend s’offrir à tous » ? Revêtant pour la circonstance l’imperméable du célèbre inspecteur Columbo, la réponse de l’auteur à l’énigme qu’il s’agira ensuite de démontrer est livrée d’emblée... Une cabine immobile et silencieuse offrant un droit d’asile à des objets « mis au rebus » et sauvés du naufrage dévoile, pour le spectateur perspicace, le théâtre privé de l’artiste qui ouvre à une authentique poétique du désastre. Trois dates viennent dès lors scander les actes d’une tragédie intime et singulière qu’il s’agit bien de déchiffrer : 2018-1960-1920. « Ce théâtre est celui de la metteure en scène elle-même liant l’adulte qu’elle est à la petite fille qu’elle fut et à laquelle ses fictions et mises en scène font souvent retour ». Tragique donc l’Installation minuscule ? Oui tranche puis conclut l’auteur. C’est le courage de l’artiste, Macha Makeïeff, de consentir jour après jour au face-à-face avec le sentiment de la perte, malédiction héritée de l’enfance ; c’est sa force et sa fantaisie surtout d’inventer, à travers son œuvre, des contre-désastres vivifiant à l’inévitable de la mort.
- 03/09/2018

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